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▼La Corée du Sud est le dernier pays en date à avoir mis en place un visa spécialement conçu pour les télétravailleurs. Le pays a lancé son visa spécial « workation » (entre travail et vacances) en janvier 2024. Il s’agit d’un visa de nomade digital pour la Corée du Sud.
Actuellement en phase pilote, le nouveau visa pour les nomades numériques en Corée est idéal pour les visiteurs étrangers qui souhaitent télétravailler tout en explorant le pays.
Il autorise un séjour total de maximum 2 ans. En revanche, si vous ne prévoyez de rester que 180 jours au maximum, vous pouvez utiliser l’autorisation de voyage K-ETA. Elle est disponible en ligne, contrairement au visa de nomade digital.
Sur cette page, vous trouverez toutes les informations essentielles sur ce visa : conditions d’éligibilité, procédure de demande, etc.
Informations pratiques sur le visa pour nomades en Corée du Sud
Le visa de nomade numérique pour la Corée du Sud est un permis novateur destiné aux télétravailleurs qui souhaitent vivre en Corée tout en continuant à travailler pour une société à l’étranger.
Le visa est accordé pour une période initiale de 1 an. Il est possible de demander une extension pour un an supplémentaire.
De plus, le visa couvre votre conjoint et/ou vos enfants pendant sa période de validité.
Conditions pour obtenir un visa télétravail pour la Corée du Sud
Pour obtenir un visa de nomade digital pour la Corée, vous devez répondre aux exigences suivantes :
- Avoir 18 ans ou plus au moment de la demande
- Être propriétaire ou travailler pour une société enregistrée à l’étranger, ou être un indépendant exerçant son activité en dehors de Corée
- Avoir au moins1 an d’expérience professionnelle dans votre secteur
- Avoir perçu au moins 85 millions de wons (57 600 €) l’année précédente, soit le double du revenu national brut (RNB) par habitant
- Avoir une assurance maladie couvrant au moins 100 millions de wons pour les traitements hospitaliers et le rapatriement pendant le séjour
Si vous ne remplissez pas ces conditions pour obtenir un visa spécial « workation » pour la Corée, vous pouvez toujours télétravailler dans le pays en demandant un K-ETA. Cette autorisation de voyage vous permet de travailler à distance pendant 90 à 180 jours, en fonction de votre nationalité.
Si vous souhaitez obtenir un permis de séjour pour travailler pour une entreprise coréenne, vous devez demander un visa de travail pour la Corée du Sud.
Qui peut demander un visa de nomade digital pour la Corée ?
Tout le monde peut faire une demande de visa de nomade pour la Corée, à condition de respecter les critères d’éligibilité du visa indiqués ci-dessus.
Vous pouvez demander votre visa à l’ambassade ou au consulat de Corée du Sud dans votre pays d’origine.
Si vous êtes en Corée du Sud avec un K-ETA (B-1), un visa touristique (B-2) ou un visa de court séjour (C-3) et que vous réunissez toutes les conditions, vous pouvez aussi passer au visa de nomade numérique.
Si vous vous trouvez dans le pays, vous devez vous rendre à un bureau de l’immigration pour demander un visa de télétravail.
Cependant, il est actuellement recommandé de faire votre demande en dehors de Corée, tant que le visa est encore en phase pilote.
Obligations fiscales pour les nomades digitaux en Corée du Sud
Le visa étant encore dans sa phase expérimentale, les exigences fiscales doivent encore être clarifiées pour les nomades numériques.
Toutefois, les responsabilités générales en matière d’impôt sur le revenu sont les suivantes :
- Imposition des résidents temporaires : les résidents temporaires ne sont imposés que sur les revenus versés en Corée depuis l’étranger. Cette règle s’applique aux personnes ayant vécu au moins 5 ans en Corée ces 10 dernières années.
- Accords de double imposition : vos revenus peuvent ne pas être imposés si votre pays d’origine a conclu un accord avec la Corée empêchant la double imposition.
Pour obtenir des informations spécifiques sur vos obligations fiscales pour télétravailler en Corée du Sud, nous vous recommandons de contacter un professionnel du droit spécialisé en fiscalité.
Obtention d’une carte de résident
Les titulaires d’un visa de télétravail pour la Corée peuvent également obtenir une carte de résidence (Alien Registration Card - ARC).
Cette carte offre plusieurs avantages, notamment :
- Accès à des cours de coréen gratuits
- Contrôles accélérés dans les aéroports de Corée du Sud
- Possibilité d’ouvrir un compte dans une banque sud-coréenne
Sachez que vous devez demander votre carte de résidence auprès d’un bureau de l’immigration local dans les 90 jours suivant votre arrivée en Corée du Sud.
Comment demander un visa de nomade digital pour la Corée du Sud ?
Que vous fassiez votre demande auprès d’une ambassade, d’un consulat ou d’un bureau de l’immigration, vous avez besoin des documents suivants :
- Formulaire de demande de visa : obtenez et remplissez le formulaire disponible à l’ambassade ou au consulat.
- Passeport : passeport valide et photo d’identité.
- Preuve d’emploi : certificat de travail de votre employeur actuel.
- Preuve de revenu : fiches de paie ou déclarations d’impôts prouvant que vous remplissez les conditions de revenu minimum.
- Casier judiciaire : extrait de casier judiciaire avec apostille (confirmation consulaire)
- Assurance maladie : certificat attestant d’une couverture d’assurance maladie d’au moins 100 millions de wons.
- Documents familiaux : si des membres de votre famille vous accompagnent, fournissez des documents prouvant vos liens de parenté.
La demande de visa est généralement traitée en 10 à 15 jours. Cependant, le délai d’obtention du visa peut varier en fonction de vos documents, de l’ambassade et d’autres facteurs.
Pourquoi la Corée lance-t-elle un visa pour les nomades digitaux ?
Le gouvernement sud-coréen a introduit le visa de télétravail pour :
- Stimuler l’économie locale en attirant les dépenses des télétravailleurs étrangers.
- Améliorer l’écosystème professionnel grâce aux talents internationaux.
- Promouvoir les échanges culturels et les avantages économiques.
Le visa soutient l’objectif du gouvernement sud-coréen d’attirer 20 millions de touristes étrangers fixé par Yu In Chon, ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme.
